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Foyer à ciel ouvert de littérature contemporaine européenne

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Trio

Bernard Saulnier

mai 2001

Elle l’a sacré dehors, oublié ses cigarettes l’air de rien. Il téléphone demande dix secondes, ils viennent de s’engueuler, il l’emberlificote avec de belles paroles, la bagarre toute la nuit, salope ! vache ! chienne parce qu’elle a pas d’argent. Chien sale ! trou du cul ! salaud parce qu’il a pas donné d’argent. Ils savent pas comment s’y prendre. Encore elle, suceux de cul ! Suceux de cul ! Je sais pas où aller, partir mais où. Je pense à ma mère c’est pas le bon endroit à quatre heures du matin. Au bout on pleure elle et moi y’a pas de bonheur possible. Elle trop vieille trop d’expérience prise par la peur des factures des responsabilités, lui, trop jeune, trop fou, trop soif pris aussi par la peur endormie au médicament. Chaque fois qu’elle lui donne son congé son quatre pour cent il marche dans un petit périmètre croit la voir à tous les coins de rues, sa démarche, sa chevelure à tous les détours. Elle se demande pourquoi cet enfer, lui, lui, lui, insiste passe et repasse avec lui c’est toujours y’a rien là. Le don de soi il sait pas toujours pour le pire ça tient comme de la broche à foin, la souffrance éclate de partout. Tu m’écœures ! Tu m’écœures ! T’es toujours saoul, t’as jamais une cenne pis tu me têtes des cigarettes tu manges ma bouffe mon ostie ! Décrisse ! Décrisse avant que je te tue !

Y’a jamais rien existé. Que de faux espoirs, la maudite amour de cul c’était ça ou rien la solitude la chasse dans les bars d’âmes seules. Elles lui semblaient toutes belles, pas une sérieuse là dedans pas de pimbêche de bourgeoise juste du sentiment de poquées à la haine/amour. Elle cassait rien lui disait qu’il était pourri au lit autant que dans la vie. Il restait silencieux en regardant dans le frigidaire. Tu boèras pas ma bière en plus mon ostie ! Ta yeule ma criss ! Qui c’est qui paie le loyer tabarnak ! En retard de deux mois l’éviction pas loin. Il était là pour le matelas elle va en revenir, il se kalissait pas d’elle. Y’avait parfois des moments si courts où ils se croyaient synchronisés pour l’amour. Lui ne dort pas la nuit trouve juste le moyen de s’assoupir quand elle part travailler. Avant de rentrer elle attend que son moineau parte pour une autre de ses nuits de débauche. Elle passe au dépanneur s’achète un six pack et du mauvais vin arrive et baisse tous les stores se déshabille ouvre la bouteille de vin et s’assoit, tout de suite à la première gorgée elle se prend à rêver pense à son passé à des choses pas trop catholiques, à comment le faire disparaître ce salaud qui lui colle au cul, l’odeur de la mort lui monte au nez comme dans un salon funéraire, un mélange de fleur, d’embaumé une odeur un peu sucrée un peu aigre pas désagréable presque trop propre l’odeur de la mort. Lui sait pas, sait rien des pensées qu’elle a pour lui, pour toute vérité il a que les mots suceux de cul ! Parasite ! La nuit l’attire les copains de brosse qui racontent les histoires de cul de la veille. Veut faire pareil ramasse la dernière des dernières la plus saoule c’est jamais comme les copains disent. Elle sait pas où il passe la nuit il fout rien dans l’appartement pas même un coup de balai incapable d’enlever la poussière qui se dépose lentement sur les meubles. Elle sent la haine comme la poussière sur son âme ça se pose par couche nuit après nuit. Elle se considère indépendante pas comme ce parasite qui vit aux dépens de la société. Quand il la touche ça la dégoûte, accrochée à ça, ce zéro, ce moins que rien, lui pense que c’est de la torture ces frottements épidermiques. Ils ont rien à construire perdus confondant la haine et l’amour. Ça lui prend un port, un port, où il ne peut s’amarrer battu par les vagues les courants et la marée. Elle sa vie tourne autour de la haine des hommes elle gère un abattoir un abattoir à êtres humains. Lui se croit au centre du délire, de femme en femme, il écoute, répond, crie, ça n’a aucun sens, elles délirent toutes malheureuses pour une nuit de cul il peut pas rendre ça sensé. C’est que de la mort en petits paquets, jamais pressé de rentrer. Il croit qu’elle lui donne des raisons d’être malheureux la haine la peur les attachent. Quand il souffre trop il se croise les bras sur la poitrine s’assoit dans un coin et se tait, ça peut durer des heures et des heures à se demander ce qu’il fait là pourquoi il en finit pas. Morceau de peau de cochon ! Fucking bitch ! L’horreur les voisine le malheur est presque un ami. Lui qui déboule les escaliers revient cogner et cogner à en faire mourir la plus patiente des femmes. Ma criss de face de rat ! Sacre moé la paix ! Ils mangeaient des croissants le samedi matin. Elle aimait pas sa façon de faire le café filtre, elle y allait par étapes un petit peu d’eau le café gonfle et lentement le tour du melitta le café s’agglutine au fond il est plus fort. À sa manière à lui les grains se ramassaient dans la cafetière, première raison pour gueuler. Lui préfère les amis, les amies aussi d’habitude il restait sale, trempait dans le bas de la ville ses pareils sont tous là fauchés, à boire l’argent des autres, l’apparence d’être au-dessus de tout. Elle l’appelle le chien c’est bestial comme attachement. Une lasagne ici, un sofa là les embrassades pas de sens la gueule ouverte pour manger la langue de l’autre qu’elle cesse, qu’il cesse, qu’ils se taisent. Le téléphone sonnait pendant la séance de baise, il se faisait un devoir de répondre, façon de se défiler d’écourter le calvaire. La vie à deux c’est ça de souffrance en douleur de faux rire en pleur ça s’engouffre dans la misère, la misère noire, malgré la tireuse de cartes, le soleil se lève pas pour eux comme si ils apprenaient dans la torture mutuelle.

Lui dévore le chant du bourreau de Mailer elle fait des mots croisés dans le silence lourd ils sont loin, la vie de Gilmore s’approche de la sienne, il réalise pas, lui, sans envie de meurtre avec perspective de prison. Elle cherche en sept lettres tout est figé, lui, à l’abri dans la lecture, elle le surnomme l’intellectuel d’un ton cinglant qui laisse rien au hasard ni à l’interprétation, c’est taré d’être intellectuel quand t’as pas fréquenté l’université quand l’intellect se trouve dans la folie des ailes psychiatriques. Careless Whisper. Deux solitudes dans le même lit. Prends tes guenilles pis crisse ton camp ! Y’a rien à comprendre, qui souffre le plus, le mal est fait, il se fait pesant de peur. Lui le salaud cherche un refuge un abri pour continuer la débauche. Il trouve près de chez elle, il l’emmerde les soirs de déprime, de bas fond émotif, les soirs où il veut en finir et où pour toute réponse il a, fais pas de dégât ostie ! Jamais à la maudite bonne place jamais le maudit bon mot. Tout est à chier.

Il quitte jette un regard et trouve ça beau les choses ont de l’allure deux heures avant elles n’en avaient pas. Un bleu de rideau ouvert devant une fenêtre ensoleillée. C’est aussi comme ça avec les femmes une fois quittées elles sont plus belles oui mais… La faute lui incombe pas su remplir, pas su écouter, pas su bander quand c’était le temps.

Ce qui surnage par-dessus tout ça, la solitude vécue dans le malheur, jamais apprivoisée parce qu’être c’est être seul. Il remet toujours le bonheur à plus tard dans d’autres circonstances. L’amour la maudite amour lui sautera dans la face sans l’avertir. Il fait peur avec son langage de sacristie. Non, il mérite pas le soleil, lui, pris dans les profondeurs souffrantes. Le soleil et ses errances à lui, seul au milieu de la foule. Il y croit pas au soleil. Elle a mal aux dents, ça tourne en névralgie faciale elle s’étire les joues, les poches sous ses yeux disparaissent ça lui fait un visage horrifiant.

Parfois lui se lève pour bosser. Il est dans les vapes, tremblant, la peur au ventre. Au boulot il se passe rien juste la tournée dans les rues d’une ville de banlieue. Lui quand il en a les moyens se loue une chambre de motel, personne sait que dans la nuit avec la peur il zappe sur la télé et par la fenêtre regarde les phares des voitures. La honte, la gêne, l’empêchent de dire bonjour. Elle lui fait la passe du couteau qu’elle place sur sa gorge. Lui ne désire que ça se faire trancher la jugulaire le dégât elle le ferait. Lui place la radio sur le bord de la fenêtre à plein volume, il veut partager ses goûts musicaux. Lui est de ces punks anonymes sans habit, un suceux de queue comme elle dit. Le grass lui fait effet ça le plonge dans la panique paranoïaque. Il est un récepteur pour les angoisses morbides du monde entier, ça le fait plus rire. Elle voulait que lui suce ses orteils. Suck my toe !

Elle achetait des bonbons à la cenne, un petit sac de papier kraft rempli de jujubes, de caramels, de réglisse, de lunes de miel. Les lunes de miel pour ce qu’elle avait jamais, plus acide aigre caustique. Lui a peur d’être trahi pourtant la trahison est présente au quotidien autant il se trompe autant il la trompe. Lui, tellement seul cherche une voix, a l’impression d’être mort quand il est pas dans l’agitation, le tourbillon du mal. Lui, a demandé de l’aide dans ses écrits, y’a pas d’avenue possible, il écrit que la haine. Lui sait que ça va mal finir. Lui comme moi nous sommes insensibles nous tombons dans la déliriction qui n’a pas la grâce d’être maudite. Juste du non sens du sacrilège gratuit sans raison pour… Lui et moi on regarde la pendaison comme une délivrance. Lui est certain de son destin littéraire. Lui, orgueilleux, moi… Je veux prendre la part qui lui appartient. Ils sont tous deux coupables au travers des maux de mal aimés. Lui sa tête se promène entre l’idée qu’il est un bon gars ou un vaurien. Tout ça parce que je suis bête la bêtise elle est en moi. Lui se prend pour un autre. Hey le crackpot ! Kesse tu crois t’es mort bel et bien mort t’as un mauvais kharma. Hey lui ! Si tu savais comme c’est chaud sur ma nuque comment elle craque. Lui ! Lui ! Kesse tu fais dans ta vie de maudit, moi je suis mort, un psyché délirant. Lui pensait être victime d’un complot, moi c’est lui, je crois que mon père me persécute. Je suis perdu, je suis si perdu mon Dieu…

Tout est effacé reste des impressions de lui qui ne peut rester seul par peur de la mort. Lui fume dans le métro se permet au bout du quai en attendant la rame. La nicotine l’étourdit il a le ventre vide. Je suis dans une cage quand lui devrait y être. Douze ou treize stations entre Berri et Honoré Beaugrand une minute et demie par station ça fait vingt minutes à dévisager les passagers essayer de voir ce qu’ils lisent, à respirer les parfums de pet de déodorant. Vingt minutes à écouter le conducteur annoncer les stations comme un chapelet. Elle dit c’est vraiment… Vous êtes vraiment ça deux garçons. Lui me parle au téléphone des années on continue comme la veille autant dire que je me parle. J’ai tant de choses à me dire. Lui n’aime pas les monologues, la voix de sa conscience, la voix de son âme. Lui entre dans la maison en s’accrochant à la conduite d’électricité près de la fenêtre, les deux pieds sur le compteur, il ouvre, rien n’est arraché. Je sais pas combien de volts dans le corps si ça arrive. Lui cherche l’harmonica elle est pas dans les sacs verts, il sort qu’une note stridente et vibrante. Moi comme lui je me cherche et quand je le retrouve ça me fait mal. Elle aime les hommes tranquilles, posés, on se retrouve à trois elle, lui et moi. Elle a encore joué du couteau eux sont dans le salon ils baisent. Je suis le troisième l’ombre consentante qui fusionne sa paranoïa à lui.

Dans un café lui me demande si je veux sortir faire une pipe à vingt dollars. Lui… so fucking crazy se retourne sur les pas de tous ceux qu’il croise et lève le nez au ciel pour voir les mouettes et les pigeons. Lui constate sa déraison. Je manque de compassion. Lui et moi la peur nous emporte la peur d’une révolution on est du côté des collabos on fait rien pour, rien contre elle. Moi et lui on se confond partage elle, moi dans mes souvenirs, lui au quotidien. Elle lui donne son avis lui fait relire des romans anglais en insistant sur la dureté de la langue. Lui lit l’écoute écoute dire qu’il se trompe que la vie est pire que les mauvais romans.

Je vois venir, je vois venir, elle et lui se détruisent dans la cruauté mentale. Je vois un bloc de parmesan séché qui ressemble à du savon elle le râpe pour qu’il tombe en poudre lui le mange dans un spaghetti à l’ail. Lui croyait, croyait que j’étais autre chose, le monde me fait peur pourtant je ne tremble plus je peux tenir une tasse de café et marcher sans rien renverser c’est un début. Lui est pas présentable y’a l’air d’une grosse pute du côté masculin des choses. Quand il croise les passants il veut se fondre dans le trottoir. Je sais qu’ils nous veulent du mal à moi à lui à elle. Ils veulent détruire… Lui et moi on veut faire quelque chose on ne sait quoi mais sans elle. On la laisse avec ses croissants et son café. Toujours ça, lui trouve le temps long, moi court, manque de synchronisme. Lui me parle sa voix est toujours présente dans ma tête. Je veux prendre un taxi pour m’éloigner de lui, dire au chauffeur que je vais n’importe où, où cinquante dollars mènent. Lui disait elle sort avec moi comme si il s’agissait de sortir son appareil génital, ils faisaient ça ensemble. Lui il a vécu pour moi parmi les embûches les atrocités, lui est zombie c’est ma mauvaise conscience ma terreur qui se jette sur moi quand j’entends les Harley gronder. Lui non plus la peur l’a pas quitté peut pas se réfugier dans la prière, il croit en rien, en rien qui l’amène au néant il chute lui, il chute fast and sweet et comment ! Elle comprend rien au style, lui me pose des questions sur la valeur de ce que j’écris, pourquoi je suis pas plus simple. Je lui rappelle souvent à lui, c’est tout par la peau des dents par la moelle de l’os cassé.

Elle commence à prier à cause de lui ou pour lui. Lui installe la peur dans toutes les têtes qu’il fréquente. Elle prie timidement maladroitement pendant que lui délire moi je ne sais pas, je ne sais pas où ça va la mener. Moi je crois que la prière c’est pour les agonisants, l’extrême onction au cas où. Prier elle sauve sa vie avec ça, lui tient pas à être sauvé il s’accroche à moi m’investit dans tous mes pores. Lui et moi on espère que l’argent va apparaître par magie. Lui n’est plus seul il est avec moi moi qui souhaite le voir disparaître s’effacer s’enfoncer dans ses opinions bornées. Je manque de courage devrais le dire à lui qu’il me lâche qu’il arrête d’occuper cette place dans ma vie cet endroit douloureux qui me paralyse. Lui est froid, méthodique dans sa descente, il veut tous nous emporter, elle et moi, nous accompagner dans la merde, sa merde. Lui a fait sa demeure dans mon cœur, elle reste ailleurs. Lui c’est ma douleur ma souffrance permanente. Lui est fou qu’est ce que vous voulez que je fasse, moi toujours assiégé privé du moindre réconfort parce que lui cet ostie de lui veut m’amener. J’ai beau lui dire que je suis pas un gars qu’on gagne à connaître… Moé, le fart, le pet. J’ai qu’à retourner faire des braquettes de mitraillettes. J’ai qu’à lui dire que je suis fini que la poésie c’est pas pour moi, Fart ! Écoute lui, écoute les brailler se faire aller le mâche patate c’est pas vrai lui, c’est pas vrai t’es pas un poète t’es qu’un pet toi aussi, un pet qui sent pas un pet sans sulfure. Lui t’es mon seul enfant je veux que tu me quittes que tu partes avec elle, loin mais loin. Je veux que tu me laisses là lui, que tu me laisses là comme moi un pauvre type. Lui est là il reste même si je le supplie de partir. Lui est comme un poignard qui me taillade l’âme. Lui qui se rachète en me torturant. Il est trop tard tu l’as voulu lui il ne te quittera pas. Pense pas à elle, elle est loin très loin, elle a plus besoin de toi elle se refait une vie loin de toi, loin de lui. Lui c’est ma haine, la commissure de mes lèvres qui se retrousse dans un tic nerveux. C’est un duel entre lui et moi. Je réussis seulement à l’endormir, lui me picosse me tiraille même dans ses absences. Lui s’endort je sais pas à quoi il rêve peut-être à moi si naïf qui ai tout sali tout gâché sans respect pour la mémoire des morts. Moi, Fart, j’ai jamais eu que lui dans la tête, lui c’est un poète un poète de la mort. Pourquoi lui reste là endormi au milieu de mes saloperies. Elle, elle devient et disparaît. Lui m’a donné un surnom Fart. Fart parce que ma pensée est pas plus élaborée qu’un pet. Lui m’aide pour penser, il est fort il pense toujours à ce qu’il faut pas. Ça fait un vacarme là-dedans. Lui il prend son temps dépose les mots rares dans un écrin c’est de l’argenterie ternie. Moi j’attends que lui dise qu’il dise pour la délivrance qu’il dise pour le silence que j’attends et qui ne vient jamais.

Comment me défaire de lui il m’est attaché comme ces babioles dans les poches des enfants. J’en veux plus de lui avec ses idées révolutionnaires qui font pas bouger une pierre. Lui qui me torture me dit c’est ci c’est ça. Lui qui me demande toujours pourquoi et reste sans réponse. Lui a qu’à me laisser et plus rien me demander. C’est rien, c’est des peanuts, je peux le fuir lui le laisser en arrière c’est une illusion. Lui va trouver moyen de s’accrocher. Lui veut jouer, jouer à des jeux fatals, des jeux sans revenez-y des jeux définitifs. Moi je m’amuse pas avec lui, il trône dans ma tête, ma tête d’esclave. Lui c’est l’ombre qui me quitte pas l’ombre qui me dicte de rester enfermé de garder les portes verrouillées. Lui ombre qui n’a pas besoin de soleil une ombre nocturne un nuage invisible qui me fait mal. Lui me serre la gorge, me coupe l’oxygène. Lui s’accroche à ma niaiserie à mon insolente niaiserie pas fou non juste niais, lui peut voir mon… Fart this is my nickname… Tiens lui qui me parle : Pauvre con ! Pauvre con ! Salir la mémoire des gens voilà pourquoi je te colle au cul pour te fermer toute les portes pauvre crétin !

Je partage ma souffrance avec lui, perdu, égaré, j’attends, cherche à sublimer. Je cherche une autre, une autre chose qui remplira. Lui m’a jamais quitté ce sera peut être la paix, la paix, le repos que j’ai jamais connu, non je serai pas déchiré. Lui va me laisser un. J’espère que tout ça se place dans ma tête. Lui me fait bouffer du junk food. This is Fart talking ain’t got nothing but a butt a kickass. Lui se transforme en mélodie de mort, en chant funèbre. Je me bats contre lui contre cette mélopée qu’il me fredonne comme ça à tout moment. Lui, ce salaud, cet enfant de chienne, tout se ferme. Je perds ma curiosité, savoir, pourquoi ? Lire pourquoi ? Y’a des serments pas tenus reste que le mépris c’est lui qui écrit ces mots. J’ai décidé de me laisser grossir. Dehors tous des ennemis. Lui à l’intérieur me connaît trop bien, il tire toujours sur la bonne corde tout de suite le matin je subis l’assaut je me calme en mangeant. Je veux être plus présent quand lui cessera de m’embêter. Parfois, y’a des trèves, ce sera pas long, lui va me bousculer m’envoyer paître. Je veux écouter le Miserere d’Allegri.

Quand lui partira je serai seul face au monde à la chercher à chercher elle, la révolution quand c’est l’évolution le cheminement qui doit m’intéresser. Seul sans lui à parler pour rien dire parce que son non sens avait un sens. Je vois son visage entre deux parois de verre. Je ne sais qui de moi ou lui va mourir nous ne crèverons pas pour elle. C’est un bien petit crime, tuer lui, ma part de mal ou lui me tuera sous son emprise. Lui marche, je suis ou il suit. Je le suis lui. Pourtant… Lui j’ai pas besoin de ton avis. Je fais ce que je veux quand je veux mais tu ramènes toujours elle. Je veux voir la lumière ne plus penser à lui, moi, Fart, le pet. Ma vie est un gaz volatil qui se dissout dans l’air. Alors voilà moi qui ai jamais su ce que je voulais devenir je deviens un pet un gros pet gras. J’attends avec lui pour disperser l’odeur. Fart ! Fart ! C’est toujours la nuit malgré lui, à cause de lui, avec ou sans elle.

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Un couple à la dérive.

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